✝Cantarella✝

✝Cantarella✝

La nuit était tombée de puis longtemps et le bal déguisé avait déjà commencé. Il y avait beaucoup de jeune femme plutôt charmantes mais aucune n'arrivaient a me plaire ce soir. Pourtant je n'étais pas un homme difficile, au contraire ! Tout passer tant que je pouvais les ramener dans mon lit pour une soirée. J’étais dans mon coin, adossé au mur, j'attendais que la fête se finisse mais quelque chose changeant mes projets. La grande porte s'ouvrit une dernière fois, le valet annonçant la venue d'une nouvelle comtesse. Curieux. mon regard se dirigea vers elle. Elle était magnifique, ses long cheveux bleu tombaient presque sur le sol, ils étaient lumineux et bien coiffes; sa robe, quand a elle, était toute simple et noir. Mon sang ne fit qu'un tour et avant que quiconque ne s'approche d'elle, j'arrivai a sa hauteur. Je m'inclinai lui baisant la main et lui fit mon plus beau sourire.

"Vous êtes magnifique comtesse.
-Quel charmeur !
-M'accorderai vous cette danse ?
-Avec plaisir."

Je l’entraînai avec moi au milieu des danseurs. Ses mains étaient délicates et douces, je frissonnai lorsqu'elle prit la mienne. J'aurai voulus la serrer contre moi, nos deux corps nus, ma langue sur le sien aspirant tout son être mais... je sentais qu'elle me résistait, aucune femme ne m'avait encore résisté ! Elles fondaient en me voyant, n'attendant qu'a être dévorée. J'aurai voulus engager la conversation lors de la danse mais elle se finit trop vite, j'avais passé mon temps a admirer son beau visage.

"Vous dansez bien monseigneur.
-Je vous retourne le compliment mademoiselle. Puis-je savoir qui se cache derrière se masque ?
-Vous ne m'avez donc pas reconnu ?"

La jeune fille retira son masque. Je la contempla quelque seconde avant de la reconnaître. Je n'en croyais pas mes yeux, c’était elle ! Je tendus en bras pour l'attraper mais elle m’évita et repartit aussitôt. Je restais hébété au milieu de la salle alors que les couples dansaient autour de moi, lorsque je repris conscience, je partis dans mes quartiers.
Allongée sur mon lit, regard plantée dans le plafond, ma chambre était plongée dans l'ombre; me rappelant cette rencontre. Petit a petit, l’étrange monde des rêves s'installa en moi, fermant les yeux, partant ailleurs.


"C'est toi la fille de la comtesse ?
-Euh... oui... répondit timidement la jeune enfant en rougissant
-N'est pas peur, je te fera pas de mal ! s'exclama joyeusement le petit comte
-... se tut la belle aux cheveux bleus
-Soyons amis, d'accord ?
-... Oui ! dit-elle en prenant son courage a deux mains


La lumière intense de l’après-midi passa par la baie-vitrée, m’éblouissant. Je me frottais les yeux, me plaignant des rideaux ouverts. Après avoir finis ma toilette quotidienne, je sortis de ma chambre. Je marchais en direction des cuisines mais sur le chemin, je refis une rencontre que je n'aurai jamais voulus faire. Encore elle ! Sa servante la suivait de prés me fixant d'un mauvais regard. Pourtant aucun de nous ne s’arrêta, on s'ignora enfin... une fois que je la dépassai, je me retournai et apparemment, elle eut la même réaction que moi. Nos regards remplis de malices se croisèrent a peine quelques secondes mais ce fut suffisant pour que mon envie d'elle reprenne les dessus.
Plus tard dans la journée, alors que je faisais les cents pas dans les couloirs a la recherche d'un moyen de l'aborder, mon regard se perdit dans le jardin. La comtesse parlait avec une jeune comte, elle paraissait heureuse, toute souriante, elle rigolait comme une jeune amoureuse. Une haine incontrôlable monta en moi, ma jalousie contrôla mes pensées et mes actes. Je frappai le plus fort possible dans le mur avant de partir les poings serrés vers ma chambre.
La nuit tombée, j’exécutai le plan que j'avais mis en place plus tôt. Je me déguisai puis partit en ville, caché par la pénombre. Je m'assurai que personne ne pouvait me voir et sans prévenir, je sautai sur le jeune comte qui n'eut le temps que de se retourner avant que ma lame le transperce, l'envoyant dans le monde des morts a tout jamais. Le séparant de ma mienne, le réduisant au silence. Content, de nouveaux heureux, je repartis l'air de rien au château. Ce soir la aussi, le monde des rêves m'emmena avec lui.


"Nan ! Ne faites pas ça ! hurlais le jeune comte, devenu un meurtrier
-Comte ! Arrêtez ! pleurez la jeune fille
-Ce jeune comte est une mauvaise fréquentation pour toi, ma fille ! répondit sévèrement le père de la jeune comtesse"


Je me réveillai en sueur, je respirai fort et rapidement, je croyais avoir enfuis ce souvenir au plus profond de moi... Je devais passer a l'action, je la voulais rien que pour moi et pour l’éternité ! J'attendis patiemment midi pour l'inviter a manger en tête a tête.

"Cher comte, vous vous décidez enfin a me parler ! Je viendrais manger avec vous avec plaisir."

J'avais tout préparer, tout était en ordre. Mon plan était parfait ! Je me tenais devant la fenêtre lorsqu'elle entra et s'installa. Je m'approcha, lui baisa la main par pure politesse, j'aurai tant voulus aller plus loin, la déshabiller, lui lécher le bras, l'entendre hurler de plaisir ! Non ! Je devais attendre, ne pas précipiter les choses ! Je lui donnai un verre de vin avant d'aller m'asseoir.

"Santé, cher comte !"

Elle but a peine quelques gorgées qu'elle évanouie. Je la rattrapai au vol, la serra fort contre moi, sentant son exquis parfum, j’enfouis ma tête dans son cou voulant la lécher, voulant lui faire les pires choses pour une jeune pucelle. Discrètement, je la ramenai dans ma chambre, lui bandant les yeux, je ne voulais pas la traumatiser, je ne voulais pas qu'elle voie ces horreurs tellement exquises pour un homme comme moi. Je monta au-dessus d'elle, approchant mon visage du sien, sortant légèrement la langue, prêt a la faire danser avec la sienne mais quelque chose m’arrêta. La comtesse priait en pleurant, elle demandait grâce a Dieu. Je réalisais soudain ce que j’étais en train de faire, j’étais un être ignoble ! Un torrent de larmes coulaient a toute vitesse sur mes joues pour venir s’écraser sur son sublime visage. Je me redressai lui enlevant le bandeau. On se regarda longtemps, toujours en pleurant. Je la pris soudain dans mes bras, la réconfortant, m'excusant mais elle ne répondait pas. Je me séparai d'elle pour approcher mes lèvres des siennes. Je ne voulais plus lui faire de mal, je voulais qu'elle m'aime d’elle-même, je ne voulais pas l'obliger, j’étais tellement désolé ! Mais alors que nos lèvres allaient se rencontrer, un liquide rouge se mit a sortir de ma bouche, une douleur insoutenable me prévenait du dos. Je tremblais, je sentais le couteau sortir pour se replanter, encore et encore jusqu’à mettre fin a mes jours. Je prononçai un "je t'aime" inaudible avant de m’écrasai la face contre le lit. C’était finis...

"Pauvre idiot, je ne t'aurai jamais pardonné tes actes !" dit la meurtrière en souriant

✝The End✝